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7 questions à Frédéric Delporte

Frédéric Delporte
Frédéric Delporte

 

Pendant mes visites dans les differents evenements ludiques comme Spielwarenmesse a Nuremberg, Le festival international du jeu a Cannes ou encore Ludinord a Lille, j’ai eu la chance de rencrontrer beaucoup de personnes du monde du jeu et en particulier un duo belge tres sympathique: Etienne Espreman et Frederic Delporte.

Ces deux comperes faisaient tourner un proto sur le theme du fameux salon d’Essen en Allemagne. La Meca du jeu en Europe.

Etienne, le createur de Bruxelles 1983 a deja repondu aux 7 questions  et c’est donc au tour de Frederic de repondre.

En petit rappel, Essen the Game ne sera disponible que sur Kickstarter!! Alors depechez-vous avant qu’il ne soit trop tard car en plus votre serviteur ce trouve sur la boite !!

1. Quel âge aviez-vous lorsque vous avez joué à votre premier jeu de société et qu’était-il ?

De mémoire, la première fois que j’ai dévié du jeu traditionnel, je devais avoir 13 ans. C’était en fin d’année scolaire. Un club de jeu (OST – L’Ordre des Simulateurs Tournaisiens) est venu à l’école pour présenter ses activités à savoir une journée hebdomadaire dédiée aux jeux de plateau et aux jeux de rôles. Lors de cette première rencontre j’ai découvert Talisman et D&D. Ce fut le coup de foudre. Résultat, 27 ans plus tard, me voilà en train de créer mon premier jeu.

2. Pourquoi et comment avez-vous décidé de créer des jeux de sociétés ?

Tout a débuté en 2010 par un délire lors du salon d’Essen. A un moment j’ai lancé en l’air l’idée d’un jeu sur le Spiel et durant les jours qui ont suivi, au fur et à mesure du salon, on transposait tout ce qu’on faisait en action de jeu. Puis on est rentré à Bruxelles et l’idée est tombée aux oubliettes. L’idée est revenue systématiquement lors des Spiel 2011 et 2012 mais n’est jamais allée plus loin. Le déclencheur fut la signature du contrat d’Etienne pour Bruxelles 1893 avec Pearl Games. Deux fois par an, j’organise avec mon association un week-end jeux pour une quarantaine d’amis. Lors du week-end de mai 2013, Etienne m’a annoncé tout heureux qu’il venait de signer son contrat. Et là je me suis dit, pourquoi pas moi. Sur le trajet du retour j’ai expliqué à Etienne mon idée, qui à l’époque était plus un thème qu’une mécanique. L’idée l’a séduit, on s’est donné RDV dans la semaine qui a suivi et nous voilà un an plus tard avec ESSEN The game, prêt pour le lancement de notre première campagne Kickstarter.

3. Quel sont vos 3 jeux de société favoris et pourquoi ?

Faut bien avouer que ça dépend du moment et des personnes avec lesquelles je joue mais s’il faut en donner trois, mon tiercé serait Agricola, Terra Mystica et Last Will. En numéro complémentaire je mettrai Looping Louis … que de folles nuits de plaisirs, rien de tel pour finir une soirée après des jeux bien lourds.

4. Pour vous quelle est la meilleure combinaison pour un jeu à succès ?

Le thème, la rejouabilité et le plaisir de jeu. J’aime aussi quand çà bouscule les neurones .

5. Comment avez-vous procédez pour créer un jeu ?

ESSEN The Game est mon premier développement de jeu donc je n’ai pas beaucoup de recul pour en parler. Dans ce cas bien précis, le fil conducteur du développement a été le thème. Nous avons adapté les mécanismes pour rendre l’expérience du Spiel la plus réaliste possible. Au début on a intégré toutes les idées et anecdotes, tant les nôtres que celles des nombreux testeurs de ce jeux. Le résultat était une usine à gaz, le jeu se jouait en près de 3 heures. Puis progressivement nous avons élagué tout en gardant le cœur du jeu pour l’amener à sa taille actuelle de bonzaï. Un jeu mécaniquement simple mais où de vrais choix stratégiques s’offrent aux joueurs. ESSEN The Game est un des jeux les plus thématiques que je connaisse.

6. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant créer un jeu ?

En vrac : écoutez les autres mais restez fidèle à votre projet, ne pas s’accrocher trop vite aux apparentes bonnes idées, beaucoup de persévérance, un esprit critique, ne pas gardez le prototype trop longtemps en circuit fermé (rien de tel que l’avis éclairé d’une personne que vous ne connaissez pas) … et la liste pourrait être longue mais je vais moi-même devoir digérer cette année de développement pour en tirer des enseignements et trouver une méthodologie de travail.

7. Pourriez-vous nous donner une petite information sur votre prochain projet ?

A ce stade c’est trop tôt pour parler de projets concrets mais on a dans le tiroir un jeu de carte, un jeu sur un thème médiéval fantastique, la mécanique initial d’ESSEN The Game que nous aimerions adapter car très prometteuse, la version 2014 du Spiel … Que du plaisir en perspectif.

Merci Frederic pour avoir repondu aux 7 questions. Pour en savoir plus sur Essen the Game: https://www.facebook.com/ESSEN.the.game

Et voici le lien du Kickaster pour vous procurer ce jeu! https://www.kickstarter.com/projects/670498880/essen-the-game

Essen the Game
Essen the Game

 

7 questions for Farid Ben Salem, game design teacher

Farid Ben Salem
Farid Ben Salem. Carré & Kawaii Photographie

In the game world, I interviewed game designers, illustrators, publishers, etc … But never yet somebody who teaches game design! Today is Farid Ben Salem who answers the 7 questions.

This father from Paris is a jack of all trades. He is: fencing-master, project manager, editor for Casus Beli and Ravage magazines, inventor, game designer (SpellShot a successful hybrid game published by Hasbro in North America), he also worked on rewriting Detective Council for Ystari. As I mentioned earlier, Farid teaches game design, games and gamification at Sciences Po, E-artsup, Paris 8 and Paris 3 universities. And if that were not enough, Farid is also a presenter on WebTV GameStars! All this to serve his purpose: « to promote the game at the world’s largest and virtues of the game. »

Without waiting here are 7 questions for Farid Ben Salem.

1 . How old were you when you played your first board game and what was it ?

« In fact, besides the big classics, I create a lot of games or copy games before playing. Because I had a very strict father, for who only school and conservatory were important I had few toys and games. So, when I was playing a game with a friend, I went home, I hastened to recreate it from my vague memories with paper, tape and pencils. I even created a cardboard pinball my comrades worshiped. The first real game I played, for me, is D & D, a  real slap discovered in Games & Strategy at the time. The first games were stressful and chaotic but it was a good lesson for the future. « 

2 . How and why did you decide to teach game development company ?

« In fact, I teach fencing for over 20 years with children and adults, and I was regularly training because of my oldest professions in the private sector. Suddenly, one of my students in fencing , responsible for licensing in P8 university, was seeking new vectors for students in information science and communication , he asked me if I felt to teach games creation to youth with my background . I obviously jumped at the chance and it was a first successful experience. 30 students gave me as year-end project board games proto. while they knew nothing about it at first. Apart video games. I was amazed . thereafter , I had different applications in great schools and universities. I also animated workshop with and for professionals . « 

3 . What are your favorite games company and why ?

« So I mostly like what we call American style games (ameritrash), I’m more in the mood and the immersion than in the calculation. Undoubtedly, the first is Battlestar Galactica board game from FFG. Never seen a transcript as pleasant and also true of a TV show. Each game is tense and it is possible to interpret the character that you play. In second place, I will choose RuneAge, also from FFG, because it is a deck building, I am a fan of this type of games, but that Corey Konieczka (I burn a candle on behalf of Corey saint, the saint of the game designer, every Sunday) was able to make a themed game, immersive and scripted. and always with FFG, sorry, role playing game Edge of the Empire, a technical marvel, the Rolls-Royce of RPG. « 

4 . For you what is the best combination for a successful game ?

« Either you decide to make a public game, which can affect all classes, all ages, and is easy to access, or you touch a specific public of gamers, or type of gamers, with their corresponding mechanisms . In both cases it is not easy, especially if you’re looking to make money with. The main thing is not to lose some. The approach is different and vectors of distribution are not the same. For me, the creation of a good game is the game that you want for yourself. Working on a command is never easy. I work on games that relate to both publics and the pleasure is different. « 

5 . How do you proceed to create a game ?

« The ideal is to have on hand a few “guinea pigs”, which will be helpful when you have one or more game mechanical ideas. It is essential to have tools and basic materials that will allow you to set up quickly a proto that you will show to your “guinea pigs” and start playing even if it has nothing written, nothing drawn. This allows for a visual representation of what may be the game . The concern is that ideas often arrive around 3am at night, or it makes you cogitate and you make the effort to take notes or you’re too tired hoping you remember them in the morning. Thereafter I’m making a more important proto, retrieving images on the net, and I tweak on InDesign and Illustrator.”

6 . What advice would you give to someone wishing to create a game ?

« Above all, I speak for young people, have a steady income that allows you a peace of mind. Because a game, if it works, will allow you in most cases, to pay for a weekend off or may be some vacation. Otherwise, I would advise you to create multiple games and rotate them in the game conventions, to test them in all directions hundreds of times. This is to get the maximum return and come up with a great product from publishers. « 

7 . Could you give us some information on your next project ?

« In fact, I have several ongoing projects and even some who are terminated, a board game that I have already presented to Volumiques Editions, 2 hybrid games that have already received CNC grants, a party game, a Role Playing Game from a license and the reissue of an old RPG, among other things. « 

Thank you Farid to spread the « good news » of the game and for answering the 7 questions.

Here are some links to learn more about Farid including a link on the WebTV shows about games (in French) : http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/gamestars/1

A paper for the U.S. vice president on violence in games (in French) :http://www.gaite-lyrique.net/gaitelive/la-violence-dans-les-jeux-vs-les-violences-dans-le-interview

And finally a video on the future of games  (in French) : http://gamelier.org/farid-ben-salem-on-the-future-of-tangible-games/

Spellshot

7 questions à Farid Ben Salem

Farid Ben Salem
Farid Ben Salem. Carré & Kawaii Photographie

Dans le monde du jeu, j’ai interrogé des créateurs de jeux, des illustrateurs, des éditeurs, etc… Mais jamais encore de personnes qui enseigne le jeu! Aujourd’hui c’est Farid Ben Salem qui répond aux 7 questions.

Ce père de famille de Paris est un touche à tout. Il est : maitre d’armes, chef de projets, rédacteur pour les magasines Casus Beli et Ravage, inventeur, créateur de jeu ( SpellShot, un jeu hybride à succès édité par Hasbro en Amérique du Nord), il a aussi travaillé sur la réécriture de Détective Conseil pour Ystari. Comme je le mentionné précédemment, Farid est enseignant en game design, jeux de table et gamification à Sciences Po, E-ArtSup, Paris 8 et Paris 3. Et si cela ne suffisait pas, Farid est également présentateur sur la WebTV GameStars! Tout cela pour desservir son objectif : “faire connaître le jeu au plus grand monde et les vertus du jeu”.

Sans attendre voici les 7 questions à Farid Ben Salem.

1. Quel âge aviez-vous lorsque vous avez joué à votre premier jeu de société et qu’était-il ?

« En fait, sans compter les très grands classiques, j’ai beaucoup créer de jeux ou recopier des jeux avant d’y jouer. Du fait que j’avais un père très sévère, pour qui seuls l’école et le conservatoire étaient importants, j’ai eu peu de jeux et jouets. Du coup, lorsque je jouais à un jeu chez un ami, rentré à la maison je m’empressais de le recréer d’après mes vagues souvenirs avec du papier, du scotch et des crayons. J’ai même créé un flipper en carton que mes camarades adoraient. Le premier vrai jeu auquel j’ai joué, pour moi, est D&D. Une vraie gifle, découvert dans Jeux et Stratégie à l’époque. Les premières parties furent éprouvantes et chaotiques mais ce fut une bonne leçon pour la suite. »

2. Pourquoi et comment avez-vous décidé de d’enseigner la création de jeux de sociétés ?

« En fait, j’enseigne l’escrime depuis plus de 20 ans auprès des enfants et des adultes, et je faisais régulièrement de la formation de par mes anciennes professions dans le privé. Du coup, un de mes élèves à l’escrime, responsable des licences à P8 qui cherchaient de nouveaux vecteurs pour les étudiants en sciences de l’information et de la communication, m’a demandé si je me sentais d’enseigner la création de jeux de société auprès des jeunes de par mon background. J’ai évidemment sauté sur l’occasion et ce fut une première expérience concluante. 30 élèves m’ont remis comme projet de fin d’année des proto. de jeux de plateau alors qu’ils n’y connaissaient rien au départ. A part les jeux vidéo. J’ai été bluffé. Par la suite, j’ai eu différentes demandes dans des grandes écoles et des universités. Voire l’animation de workshop auprès de professionnels. »

3. Quel sont vos 3 jeux de société favoris et pourquoi ?

« Alors je suis plutôt jeux dits à l’américaine, je suis plus dans l’ambiance et l’immersion que dans le calcul. Sans conteste, le premier est BattleStar Galactica le jeu de plateau de FFG. Jamais vu une retranscription aussi plaisante et aussi fidèle d’une série. Chaque partie est tendue et il est possible d’interpréter le personnage que l’on joue. En deuxième position, je mettrai RuneAge, encore de chez FFG, parce que c’est un deck building, je suis fan de ce type de jeux, mais que Corey Konieczka (je brûle un cierge au nom de saint Corey, le saint des game designer, tous les dimanches) a su en faire un jeu à thème, immersif et scénarisé. Et toujours chez FFG, désolé, le jeu de rôle Edge of the Empire, une merveille de technique ludique, la Rolls-Royce du JDR. »

4. Pour vous quelle est la meilleure combinaison pour un jeu à succès ?

« Soit vous décidez de faire un jeu grand public, qui peut toucher toutes les classes, tous les âges, et est facile d’accès, soit vous touchez un public niche de gamers, ou un type de gamers, avec des mécanismes qui leurs correspondent. Dans les 2 cas, ce n’est pas évident, surtout si on cherche à gagner de l’argent avec. Le principal étant de ne pas en perdre. L’approche est différente et les vecteurs de distribution ne sont pas les mêmes. Pour moi, le bon jeu à créer est le jeu qui donne envie à soi-même. Bosser sur une commande n’est jamais évident. Je bosse sur des jeux qui concernent les 2 publics et le plaisir est différent. »

5. Comment procédez pour créer un jeu ?

« L’idéal est d’avoir sous la main quelques cobayes, qui vont vous être utiles dès que vous avec des idées sur une ou des mécaniques. Il est indispensable d’avoir les outils et matériaux de base qui vont vous permettre de mettre en place très vite un proto à blanc que vous allez déployer devant vos cobayes et de commencer à jouer même s’il n’a rien d’écrit, rien de dessiné. Cela permet d’avoir une représentation visuelle de ce que peut être le jeu. Le soucis est que les idées arrivent souvent vers 3h du matin en pleine nuit, soit cela vous fait cogiter et vous faites l’effort de prendre des notes soit vous êtes trop crevé en espérant vous en souvenir au petit matin. PAr la suite, je fais un proto plus conséquent, en récupérant des images sur le net, et je bidouille sur InDesign et Illustrator. »

6. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant créer un jeu ?

« Surtout, je parle pour les jeunes, avoir un revenu régulier qui permet d’avoir l’esprit tranquille. Car un jeu, s’il marche, vous permettra au mieux dans la plupart des cas, de vous payer un week-end ou peut être des vacances. Sinon, je conseillerai de créer plusieurs jeux et de les faire tourner dans les conventions, de les tester dans tous les sens des centaines de fois. Ceci, afin d’avoir le maximum de retours et d’arriver avec un produit conséquent auprès des éditeurs. »

7. Pourriez-vous nous donner une petite information sur votre prochain projet ?

« En fait, j’ai plusieurs projets en cours voire certains qui se finalisent, un jeu de plateau que j’ai déjà présenté avec les Editions Volumiques, 2 jeux hybrides dont on a reçus des subventions CNC, un party game, un Jeu de Rôle tiré d’une licence et la réédition d’un vieux JDR, entre autres choses. »

Merci Farid de propager la « bonne nouvelle » du jeu et d’avoir répondu aux 7 questions.

Voici quelque liens pour en savoir plus sur Farid dont un lien sur les emissions de WebTV sur les jeux : http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/gamestars/1

Un papier pour le vice-président américain sur la violence dans les jeux : http://www.gaite-lyrique.net/gaitelive/la-violence-dans-les-jeux-vs-les-violences-dans-le-interview

et enfin une vidéo sur l’avenir des jeux de société : http://gamelier.org/farid-ben-salem-on-the-future-of-tangible-games/

Spellshot

7 questions for Arnaud Demaegd

Arnaud Demaegd
Arnaud Demaegd

Today, I am fortunate to have the answers to the 7 questions from an illustrator and what illustrator since it is Arnaud Demaegd. The names of the illustrators are sometimes, if not always, a little in the shade or poorly known, while it will be more difficult for a great game poorly illustrated to catch the public. Arnaud has a very large number of games under his belt and what games! Caylus, Sylla, and Yspahan, Myrmes (one of my favorite illustrations) to just named a few, the list is long but it is a prestigious list. Within Ystari Games, Arnaud worked with his brother Cyril and occasionally for other publishers.

Here are the 7 questions without waiting  for Arnaud Demaegd.

1 – How old were you when you played your first board game and what was it?

« The hard questions right away! Okay, I’m kidding, but it does not totally rejuvenates us. I have no memories of my early days in the game, except with regard to the role playing games. I started with l’Ultime épreuve, French RPG when I was nine years old, that is to say there thirty years ago… I was playing with my brother Cyril and his friends (including Neriac, which illustrates with me Ystari games). We then moved to Dungeons and DragonsCall of Cthulhu (probably the one I preferred), JRTM, and a host of diverse and varied games. Outside the realm of RPG, I have a lot of memories of games like Super Gang, Talisman, the Games from Workshop Games(Rogue Trooper, Kings and such things), and Civilization … not to mention Sherlock Holmes Consulting Detective, of course. « 

2 – Why and how did you decided to illustrate board games ?

 » Somehow , I never  » decided  » to illustrate board games. This was done alone. For my first game, a card game called Dragon’ Net, the author had contacted me . That was in 1996 , I think. For the rest , that is to say my career in Ystari Games, it is a bit unusual : when my brother Cyril Demaegd created his first game, Ys , he naturally turned to me for illustrations. We were amateurs at the time . I drew from my childhood and I turned to oil painting recently. The computer was new to me. We then followed with Caylus, who had the success that we know . In fact, I was not really prepared to illustrate games , especially since I played quite a few , lack of time. Over my 30 games and extensions, I happily ( and naturally ) progressed. « 

3 – What are your 3 favorite board games and why ?

« I’ll try to give some titles outside the RPG, even if it is the type of games I like (actually , nothing pleases me more than to create a character for  » tasting  » to a system and an universe !) . Do not see any chauvinism (because it is Ystari Games that reissues it) , but my favorite is probably Sherlock Holmes Consulting Detective for its originality , its rules lightness, the feeling of freedom that comes out of the atmosphere. Otherwise , I’d say Talisman , first edition (not having played the last , recently released ) . I simply loved the game world , even if the dice played an important role . In party games , I would say without hesitation Panic block, from Roberto Fraga . I played the prototype at the Ludibreizh festival in Plouescat there a year ago, and it was a madness ! I love playing Cardline from Frederic Henri with my children. Overall , my list has to be very nostalgic , but I must say that I hardly have time to play . Produce personal works next to the illustrator work is extremely time consuming. « 

4 – For you what is the best combination to illustrate a game successfully?

« Ideally, a game illustration (unlike, for example, a book illustration) should be both beautiful and functional. I am perhaps not the best person to give the « formula for success » because within Ystari, I tend to do things as I feel, with a minimum of constraints, which is quite unconventional. But knowing anyway the editor constraints, I needed not to embarrass him by providing images that pose a problem for him. « 

5 – How do you proceed to illustrate a game?

« I work a little backwards (I think), because I like to start with the box cover. It allows me to get into the mood of the game, which is important since we change each time of period, universe or graphical approach. That’s what I did on Myrmes. If there are cards in the game, it is still less risky (in terms of time spent on a potentially failed illustration, since this is the first you do in this new world) to start with one of them, as I have done to Olympos and Sylla. After that, it’s not complicated: there are so many different elements in a game that once launched, it must move on. « 

6 – What advice would you give to someone wishing to illustrate a board game ?

 » As I said, the illustration of games must be functional and aesthetic . This last point is absolutely crucial : it means sacrificing an image or part of an image which we really like, if it is not functional in the context of the game. So the clarity prevails on the details. The image must often be made based on the placement of icons, for example . All this can be learned. But the most important tip is that you must absolutely respect the deadlines. Olympos , I made 25 cards « technology » in 15 days. It was essential to maintain the deadline after time spent on the board and the « Gods »cards . I did not ease the task trying to vary the maximum compositions , but I knew what I was doing because I have learned over games, to manage my time . On Prosperity Neriac and I are engaged in a race relay . There were 75 illustrations to produce in a month, and the box cover on top of that. Besides that, we had to find the graphic style of the game, which can be a long process in normaly , and that style would suit us both. I can not paint tlike Neriac and Neriac can not paint like Demaegd . This is normal. So it took us to find a « neutral » style which allowed us to pick up where the other left off. I spent a week on the cover while Neriac began to draw the first buildings , then I joined him . We were able to meet the deadline , even though we both work on another project on a side. It was tense , but he was out of the question for Ystari – and ourselves – to be late. This race against time can be frustrating , but it is also an exciting and important aspect of the art . « 

7 – Could you give us some information on your next project?

« Gladly! I should soon start work on the next extension of Sherlock Holmes Consulting Detective, a campaign of three scenarios. not knowing yet the title, I can hardly tell you more, unfortunately. 😉  »

Arnaud thank you for taking the time to answer the 7 questions. If you want to know more about the work of Arnaud follow this link: http://www.arnauddemaegd.com/

Myrmes

7 questions à Arnaud Demaegd.

Plouescat-6-3Arnaud Demaegd

 

Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir les réponses aux 7 questions d’un illustrateur et quel illustrateur puisqu’il s’agit d’Arnaud Demaegd. Les noms des illustrateurs sont parfois, si ce n’est toujours, un peu dans l’ombre ou mal connus alors qu’un super jeu mal illustré aura plus de mal à accrocher le publique. Arnaud a un très grand nombre de jeux à son actif et quels jeux ! Caylus, Sylla, Yspahan et Myrmes (une de mes illustrations préférées), la liste est longue mais c’est une liste prestigieuse. Au sein d’Ystari Games, Arnaud travaille avec son frère Cyril et plus occasionnellement pour d’autres éditeurs.

Voici donc sans attendre 7 questions à Arnaud Demaegd

1- Quel âge aviez-vous lorsque vous avez joué à votre premier jeu de société et qu’était-il ?
« Tout de suite les questions qui fâchent ! Bon, je plaisante, mais ça ne nous rajeunit carrément pas. Je n’ai pas de souvenirs de mes débuts dans le jeu de société, hormis en ce qui concerne le jeu de rôle. J’ai commencé avec L’ultime épreuve, jdr français, quand j’avais dans les neuf ans, c’est-à-dire il y a trente ans… Je jouais avec mon frère Cyril et ses amis (dont Neriac, qui illustre avec moi les jeux Ystari). Nous sommes ensuite passés à Donjons et Dragons, L’appel de Cthulhu (sans doute celui que j’ai préféré), JRTM, et une foule de jeux divers et variés. En dehors du domaine du JDR, j’ai pas mal de souvenirs sur des jeux comme Super Gang, Talisman, les jeux Games Workshop (Rogue Trooper, Kings and things  notamment), puis Civilisation… sans oublier Détective conseil, bien entendu. »

2- Pourquoi et comment avez-vous décidé d’illustrer des jeux de sociétés ?
« D’une certaine manière, je n’ai jamais « décidé » d’illustrer des jeux de sociétés. Cela s’est fait tout seul.  Pour mon tout premier jeu, un jeu de cartes nommé Dragon’ Net, l’auteur m’avait contacté. C’était en 1996, je pense. Pour la suite, c’est-à-dire ma carrière au sein d’Ystari Games, c’est un peu particulier : quand mon frère Cyril Demaegd a créé son premier jeu, Ys, il s’est naturellement tourné vers moi pour les illustrations. Nous étions amateurs, à l’époque. Je dessinais depuis mon plus jeune âge et m’étais mis à la peinture à l’huile depuis peu. L’ordinateur, c’était nouveau pour moi. Nous avons ensuite enchaîné avec un certain Caylus, qui a eu le succès que l’on sait. En réalité, je n’étais pas vraiment prêt à illustrer des jeux, d’autant que je jouais assez peu, faute de temps. Au fil de mes 30 jeux et extensions, j’ai heureusement (et naturellement) progressé. »  

3- Quels sont vos 3 jeux de société favoris et pourquoi ?
« Je vais essayer de donner des titres en dehors du jeu de rôle, même si c’est le type de jeux que je préfère (en réalité, rien ne me plait davantage que de créer un personnage pour « goûter » à un système et à un univers !). N’y voyez aucun chauvinisme (car c’est Ystari Games qui le réédite), mais mon préféré est sans doute Détective conseil  pour son originalité, la légèreté des règles, l’impression de liberté qui s’en dégage, l’ambiance. Sinon, je dirais Talisman, première édition (n’ayant pas joué à la dernière, sortie récemment). J’aimais tout simplement l’univers du jeu, même si les dés jouaient un rôle important. Dans les party games, je répondrais sans hésiter Panique au bloc, de Roberto Fraga. J’ai joué sur le prototype au festival Ludibreizh de Plouescat il y a un an, et c’était de la folie furieuse ! J’aime beaucoup jouer à Cardline de Frédéric Henri avec mes enfants. Dans l’ensemble, ma liste doit faire très passéiste, mais je dois préciser que je n’ai presque plus le temps de jouer. Produire des œuvres personnelles à côté du travail d’illustrateur est extrêmement chronophage. »    

4- Pour vous quel est la meilleure combinaison pour un illustrer un jeu avec succès ?
« Dans l’idéal, une illustration de jeu (contrairement, par exemple, à une illustration de livre) doit être à la fois belle et fonctionnelle. Je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée pour donner la « formule du succès » car, au sein d’Ystari, j’ai tendance à faire les choses comme je les sens, avec un minimum de contraintes, ce qui est assez peu conventionnel. Mais connaissant de toute façon les contraintes de l’éditeur, je m’impose de ne pas le mettre dans l’embarras en lui fournissant des images qui lui posent problème. »

5- Comment procédez-vous pour illustrer un jeu ?
«Je travaille un peu à l’envers (je pense), parce que j’aime assez commencer par la couverture. Elle me permet de rentrer dans l’ambiance du jeu, ce qui est important puisqu’on change à chaque fois d’époque, d’univers, voire d’approche graphique. C’est ce que j’ai fait sur Myrmes. S’il y a des cartes dans le jeu, il est tout de même moins risqué (en termes de temps passé sur une illustration potentiellement ratée, puisque c’est la première que vous réalisez dans ce nouvel univers) de commencer par l’une d’elles, comme je l’ai fait pour Olympos  et Sylla. Après, ce n’est pas compliqué : il y a tellement d’éléments différents dans un jeu qu’une fois lancé, il faut enchaîner.» 

6- Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant illustrer un jeu de société ?
« Comme je l’ai dit, l’illustration de jeu doit être esthétique et fonctionnelle. Ce dernier point est absolument crucial : il faut savoir sacrifier une image ou une partie d’image dont on est par ailleurs content, si elle n’est pas fonctionnelle dans le contexte du jeu. La clarté prime donc sur les détails. L’image doit souvent être composée en fonction du placement des icônes, par exemple. Tout cela s’apprend. Mais le conseil le plus important, c’est qu’il faut absolument savoir respecter les délais. Pour Olympos, j’ai fait les 25 cartes « technologie » en quinze jours. C’était indispensable pour tenir les délais, après le temps consacré au plateau et aux cartes « Dieux ». Je ne me suis pas facilité la tâche en essayant de varier au maximum les compositions, mais je savais ce que je faisais car j’ai appris, au fil des jeux, à gérer mon temps. Sur Prosperity, Neriac et moi nous sommes livrés à une véritable course de relai. Il y avait 75 illustrations à produire en un mois, plus la couverture du jeu. Sans compter qu’il nous fallait trouver le style graphique du jeu, ce qui peut être un processus assez long en temps normal, et que ce style devait nous convenir à tous les deux. Je ne peux pas peindre du Neriac, et Neriac ne peut pas peindre du Demaegd. C’est normal. Il nous a donc fallu trouver un style « neutre » qui nous permettait de reprendre là où l’autre s’était arrêté. J’ai passé une semaine sur la couverture pendant que Neriac commençait à dessiner les premiers bâtiments, puis je l’ai rejoint. Nous avons tenu les délais, même si nous avons tous les deux un autre travail à côté. C’était tendu, mais il était hors de question pour Ystari – et pour nous-mêmes – que nous rendions le travail en retard. Cette course contre le temps peut être frustrante, mais c’est aussi un aspect passionnant et primordial du métier. »

7- Pourriez-vous nous donner une petite information sur votre prochain projet ?
« Volontiers ! Je devrais commencer bientôt à travailler sur la prochaine extension de Sherlock Holmes : détective conseil, une campagne de trois scénarios. N’en connaissant pas encore le titre, je peux difficilement vous en dire davantage, malheureusement . 😉  »

Merci Arnaud pour avoir pris le temps de répondre aux 7 questions. SI vous voulez en savoir plus sur le travaille d’Arnaud suivez ce lien: http://www.arnauddemaegd.com/

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